Une arrivée comme tant d'autres ?

Il se fit tard. Assez tard pour se demander si l'internat était encore ouvert.
Devant la cour qui donnait à l'immense porte du hall, il détailla le bâtiment de ses yeux. C'était un château fait tout en hauteur qui semblait à la fois ancien et récent. Les murs étaient aussi blancs que le sol tapi de neige, tout deux se faisant fluorescents à la lueur lunaire. On y vit des tours, environ huit tours, et les parfois très grandes fenêtres ne manquaient pas. Devant la double porte qui volait la vedette, se dessina une route en brique dégagée par les innombrables pas qu'ont insoucieusement laissé les élèves. Et puis se montra, autour du château blanc, une clôture de fer qui, en atteignant la route, devint une porte haute et... grande ouverte.
Alors Majutsu était encore ouvert ? Il se risqua à l'intérieur de la clôture, puis poussa l'issue qui lui obéit comme une machine, ce qui confirma son hypothèse. Au même moment, un groupe de trois fille avança vers lui en hâte, comme si elles avaient longtemps attendu qu'on leur ouvre la porte. Malgré leur situation qui semblait urgente, elles se racontèrent les récents potins sur eux-même et leur entourages, jusqu'aux scènes indécentes faites avec leurs amoureux. Une des étudiantes fit un «merci» bref sans le regarder, puis le groupe disparut à l'intérieur.
«Ah les filles, soupira-t-il en lui. Elles racontent vraiment tout et gobent tout, puis s'arrachent la chair pour un malentendu de rien, et redeviennent amies deux minutes plus tard. Pire encore : elles n'hésitent pas à se mettre nues devant un homme qu'elles ne connaissent même pas leur nom, puis c'est nous les hommes qui en sommes responsable de tout ? Pfff...»
Son moment de "lamentation intérieure" terminée, il se souvint qu'il avait un internat à entrer. En arrivant à l'intérieur, il découvrit un chaud et incroyablement grand hall.
Jamais, pas même dans le pensionnat où il dormait jadis, il n'avait vu une pièce aussi haute. Le plafond rond et soutenu par quelques poutres n'était pas plus bas que six hommes, et son plein millieu était décoré d'une mosaïque et d'un grand lustre de crystal. Tout juste au dessous, un tapis carré sépara deux canapés, puis quatre statues d'argile les entouraient. Des mobiliers dignes d'un salon appartenant à une famille fortunée. Qant au plancher, il était si propre qu'on pouvait se voir dedans. Ça lui surprit que cet école accepte les élèves à des prix fort modestes !

Le froid mordant de l'hiver n'étant plus, il enleva son manteau et le mit sur sa valise, qui lui était déposé tout juste à ses côtés. Le jeune homme prit une grande goulée d'air., sentant la chaleur d'un bon feu de foyer alors qu'il n'en voyait même pas. Puis replaça parfaitement ses vêtements noirs, ses longs cheveux presque noirs, et regarda les gens aux alentours. Une vingtaine de personnes qui flânaient - un nombre normal pour une heure aussi tardive - dont les même filles ayant passés devant lui, assises par terre. Il prit sa valise et son manteau, pour découvrir les nouveaux lieux...

Fiore était installée dans le hall. Si elle n’était pas dehors ou dans sa chambre sauf pendant les repas, toute personne qui la connaissait de près ou de loin savait qu’elle passait beaucoup de temps là. Bon c’est vrai qu’elle avait été absente du hall depuis un petit moment. Elle avait eu beaucoup à faire. Une boutique de pâtisseries s’était récemment ouverte. Et la jeune laguz avait prit un temps fou pour tout gouter. Mais maintenant, elle n’avait plus envie de sortir. Il commençait à faire froid. Surtout comparé à la chaleur du hall. Elle était, comme chaque fois assise dans un fauteuil une place, près de l’escalier. Dans le but de pouvoir surveiller les allez et venue. Bien sur ce n’était pas son travaille car elle était étudiante. Mais elle aimait se tenir au courant des derniers potins de l’internat. Oh rien de très extraordinaire. Les garçons parlaient de filles, et les filles de garçons. Elle les comprenait un peu le bal approchait. Elle soupira, elle l‘éternelle célibataire. Un groupe de filles passa pour la énième fois. Et le pire, elles parlaient exactement de la même chose que la dernière fois qu’elle était passée. Fiore ne comprenait pas comment on pouvait parler de la même chose pendant des heures et des heures. Elle s’ennuyait profondément. Soudain son visage s’illumina et un sourire apparut. Elle venait de repérer un nouveau ! Cela faisait si longtemps qu’elle n’en avait pas accueillit. Non une éternité ! Ils étaient pourtant faciles à trouver avec leurs valises. Mais ces temps ci, ils se faisaient plus rares. Celui-ci était un homme avec des longs cheveux. Il posa son manteau sur sa valise et observa les lieux. Elle se leva de son siège et s’approcha de l’homme. Elle pourrait peu être l’aider.

Bonjour ! Je peux vous aider ?

Il voulut explorer les nouveaux lieux, ceux dont il aura à s'habituer, quand tout à coup...
-Bonjour ! Je peux vous aider ?
La réplique lui étant destiné lui fit presque sursauter, certes trop peu pour nous le faire savoir. Le jeune homme se retourna vers son nouvel interlocuteur - ou plutôt sa nouvelle interlocutrice puisqu'il s'agissait ici d'une fille - et contempla celle qui pourrait prochainement être une de ses élèves... Car oui, lui était un professeur et elle, une élève. Cela se vit sur leur uniforme !
Revenons à sa contemplation. La jeune fille qui lui proposa de l'aide était mignonne, vouée aux traits qui lui promettait pour un futur proche une beauté exotique de femme. Étant de petite taille, sa tête lui arrivant même pas aux épaules du professeur. Elle avait une peau basanée, certainement habituée du soleil en pleine puissance du Sud. Sa chevelure, qui faisait rappeler les hautes herbes des contrées chaudes, ne dépassaient guère le cou. Ses grands yeux, quant à eux, avaient plutôt le vert d'un conifère, comme pour rappeler qu'on vivait à présent dans un territoire beaucoup plus froid. Autre que son uniforme blanc - les filles étant habillés en blanc - elle portait comme accoutrement personnel deux bracelets, un dans chaque poignet, ornés par une grosse bille luisante. Et puis, ce qui supposait servir de point focal : ses grandes oreilles identiques à celles des félins... Une neko ? Une vraie ? Ou bien une fille qui se déguise en un mauvais temps de l'année ?
Comme pour se montrer reconnaissant d'être abordé ainsi, l'étranger lui fit un sourire léger, pleine d'appréciation. Aux dernières années comme celui-ci, il n'était pas rare de voir des jeunes malélevés, vivant avec des parents vraiment trop peu sévères et/ou ne pensant qu'à eux. Mais au fond, monsieur était un éternel plaintif, et il y avait toujours de quoi pour lui faire grincher intérieurement. Mais pour l'instant, il rencontrait une jeune fille charmante, et pas un boulet. Alors ça va...
-Merci pour l'accueil, finit-il enfin par commenter, vous êtes tous ainsi à Majutsu ?
Après quelques secondes de réflexion, il répondit à sa question :
-Oui, s'il vous plait. Comme vous aviez pu le constater, je suis un nouveau de cet internat de magie, et ce grand internat de magie. J'ai un peu peur de me perdre. Alors ce serait gentil de me faire visiter les lieux, au moins l'endroit où les professeur dorment...

Le nouvel arrivant la fixait. Et elle fit le même chose. Il était très grand. Fiore ne lui arrivait même pas aux épaules. Son regard ne montrait pas la moindre expression. Sa changeait de la jeune fille plutôt expressive. Elle ne savait pas pourquoi, il ressemblait à quelqu’un. Elle médita un peu sur la question. Mais elle avait beau y réfléchir elle ne trouvait pas à qui. Elle trouverait bien. Elle aurait tout le temps d’y réfléchir plus tard. Elle n’avait jamais vu quelqu’un quitter l’internat à peine arrivé. L’homme arrêta de la regarder et lui fit un sourire. Il devait être content de l’accueil puisqu’il la remercia pour celui-ci. Il attendit quelque seconde avant de répondre à la question de la jeune laguz.

-Oui, s'il vous plait. Comme vous aviez pu le constater, je suis un nouveau de cet internat de magie, et ce grand internat de magie. J'ai un peu peur de me perdre. Alors ce serait gentil de me faire visiter les lieux, au moins l'endroit où les professeur dorment...

Le dortoir des professeurs ? Donc cet homme était un professeur. Elle n’y avait été qu’une ou deux fois par hasard quand elle explorait l’internat. Mais elle ne s’y était jamais attardée. Heureusement elle se souvenait du chemin. Elle lui fit à son tour un large sourire.

-Bien sur professeur ! Je serais ravie de vous y conduire. Si vous voulez bien me suivre.

Elle attendit que le professeur reprenne sa valise avant de commencer à marcher. Le dortoir des professeurs était plus loin que celui des élève. Ils traversèrent beaucoup de couloir. Il y avait un grand silence pendant cette marche. Fiore décida de rompre ce silence complet.

-Donc vous êtes professeur ? Quel matière enseigné vous ?

N'importe qui parirait une fortune que la jeune fille ait déjà deviné le rang du bel inconnu. Oh, et devinez qui gagne !
-Bien sur professeur ! Je serais ravie de vous y conduire. Si vous voulez bien me suivre.
Professeur acquieca avec un hochement de tête et prit ses affaires, prêt à la suivre. L'étudiante lui emmena vers les escaliers, puis vers un couloir, et ensuite vers d'autres escaliers. Professeur détestait toute cette complication. Non pas qu'il était simpliste, mais ce genre "d'arrangement" devrait plutôt être celui d'une prison : si un détenu réussit à s'évader de sa cellule, les emplacements de pièces aussi complexes qu'un labyrinte le fera perdre, et il mourra de faim sans même qu'un policier le sache - sauf le prochain fugitif croisant le même chemin, quand il verra son squelette.
L'étudiante sortit l'homme de sa torpeur en lui demandant sa matière. Il lui en fut reconnaissant, sans trop le faire savoir, et lui répondit :
-Bonne question. Incantation. Depuis toujours, j'appréciai utiliser la magie, même pour des sorts inutiles...

Une bonne discussion s'entama alors que l'élève aux cheveux verts conduisit le nouveau à sa destination. Bientôt, après avoir longtemps longé les dortoirs des élèves, les voilà enfin arrivés. Ce couloir-ci était aussi mal éclairé que les autres, mais le plus court qu'on ait vu jusqu'ici. On pouvait y compter environ une trentaine de portes, loin de la centaine pour les élèves. Une chaleureuse lueur vint du fond : il y avait une salle de détente là aussi. Professeur prêta attention aux portes, chacunes étant inscrites par un chiffre. Il repéra sans difficulté la porte numéro 35. Puis, il fouilla dans sa poche droite de pantalon et sortit une clé, qui s'enfonça aussitôt dans la serrure. La porte ouvrit, et monsieur entra.

-Puisque vous aviez été gentille, entrez !

Le professeur sortit de ses pensées. Elle l’avait peu être dérangé alors qu’il mémorisait le chemin. Majutsu était un vrai labyrinthe, surtout pour les nouveaux. Enfin passons. Le professeur lui dit qu’il enseignait les incantations. C’était aussi un adepte de magies et incantations inutiles en tout genre. Elle aussi aimait les trucs inutiles, mais c’était des objets. Fiore réfléchit 30 secondes tout en conduisant le professeur. Elle essayait de se rappeler où était sa boite des « trucs inutiles mais utiles quand même ». Mais elle n’y pensa plus rapidement. Ils arrivèrent au couloir pour les professeurs. Elle suivit son professeur d’incantation qui avait déjà trouvé sa chambre. Il s’arrêta devant la porte 35. Puis il fouilla dans sa poche avant de sortir une petite clé et d’ouvrir la porte. Avant d’entrer il ajouta.

Puisque vous aviez été gentille, entrez !

Elle n’était jamais entrée dans la chambre d’un professeur. Enfin elle ne voulait pas s'imposer. Elle prit la suite du professeur qui venait d’entrer. Mais la jeune laguz était trop curieuse. Et elle ne put refuser l’invitation. Sur le pas de la porte, elle se souvient qu’elle ne s’était même pas présentée. Elle avait perdu ça bonne habitude. Heureusement il n’était pas trop tard pour bien faire. Elle passa la porte. Elle murmura.

Désolée du dérangement

La pièce était impressionnante ! Beaucoup mieux que celle des élèves. Plusn spatieuse, plus luxueuse. Plus rangée aussi, mais ça ce n'était pas difficile elle n'était pas encore habitée.Elle regarda le professeur.

J’ai oublié de me présenté. Je suis Fiore Wind. Enchantée professeur.